Retour sur un siècle d'adaptation du tourisme dans le massif des Vosges. Une présentation qui s'inscrivait dans le cadre des 31emes Rencontres des historiens des Hautes-Vosges, qui ont eu lieu à Gérardmer, le Samedi 16 octobre 2021 et qui avaient pour thème "Le tourisme dans les Vosges d'hier à aujourd'hui".
Cet article a été publié dans les "Actes de la journée d’études transvosgiennes de Gérardmer du 16 octobre 2021" in revue "Rencontres transvosgiennes" n° 12, 2023
Le tourisme est né au XVIIIe siècle avec la pratique du « Grand Tour » par de jeunes aristocrates. La deuxième moitié du XIXe siècle a permis l’élargissement des pratiques à la bourgeoisie. C’est l’âge d’or des « stations touristiques » [1] .
La station de Gérardmer où nous nous trouvons est emblématique de cette période. La Première Guerre Mondiale marque une courte rupture dans le développement du tourisme. A la fin des combats, le Massif Vosgien redevient une destination touristique et les activités de tourisme reprennent de plus belle. Les habitants fortunés des villes recherchent le grand air et pratiquent le sport, puis à partir des réformes du front populaire et du développement des congés payés, l’envie de montagne se démocratise.
Les années 1920-1930 : les « années folles » et la démocratisation du tourisme.
Dès 1919, de nombreux voyages organisés par différentes compagnies d’autocaristes et par la célèbre « Compagnie des Chemins de fer de l’Est » permettent de découvrir les champs de bataille des Vosges et de se recueillir sur les lieux des combats. Les premiers guides Michelin intitulés L’Alsace et les combats dans les Vosges sont publiés en 1920. Le classement en 1921 du champ de bataille du Vieil Armand au titre des Monuments Historiques et son aménagement renforce notablement l’attractivité touristique du Massif Vosgien.
Après quatre années de guerre, le sport et tout particulièrement la randonnée en montagne et les sports d’hiver ont un succès incroyable. De nombreux refuges sont construits et permettent de passer la journée à la montagne et même d’y dormir. La presse, la littérature, le cinéma mettent en valeur le sport. L’organisation en 1924 des premiers Jeux Olympiques d’hiver à Chamonix suivis des Jeux Olympiques d’été à Paris est à l’origine d’un engouement spectaculaire pour les clubs de gymnastique et les associations proposant des activités sportives. Le Club Vosgien, crée en 1872 en Alsace voit sa première section crée en 1921 dans le département des Vosges à Bussang à l’initiative de la famille Pottecher. C’est en 1921, également, que le Club Vosgien obtient le monopole du balisage des sentiers dans le Massif des Vosges et compte déjà plus de 15 000 membres [2]. Les sentiers mythiques tel le Strohmeyer Pfad renommé « le sentier des Roches » renforcent l’attractivité estivale du Massif Vosgien.
Le Massif des Vosges est clairement une terre d’élection du ski. Qui mieux que Jacques Dieterlen le fondateur de La Revue du Ski en 1920 à Strasbourg (un magazine qui devient l’organe officiel de la Fédération française de ski jusqu’en 1939) raconte cette passion. Plusieurs de ses romans mettent en scène le désir de ski comme Le Skieur à la lune, paru aux éditions de la Revue du Ski en 1934 ou Les Fils de la neige en 1936. Je ne vais pas exposer plus en avant ici l’importance du développement du ski dans notre massif, un récent et excellent livre Histoire des sports d’hiver et du ski en Alsace paru en 2016, en détaille magnifiquement l’apport [3].
La loi du 20 juin 1936 et l’instauration de 15 jours de congés payés offre à de nouvelles catégories sociales la possibilité d’un séjour à la montagne. Le tourisme social a besoin d’hébergements : refuges ; auberges de jeunesse comme l’emblématique « Dynamo » créée en 1937 à la Schelimatt sont construits. « Les Amis de la Nature » [4] un mouvement né en Autriche en 1895 et arrivé en Alsace à partir de 1912 puis dans le département des Vosges en 1936 connaissent un succès foudroyant. C’est également, le début des colonies de vacances ; du camping et des premières résidences secondaires, au départ de simples cabanes qui vont vite devenir incontournables pour les sportifs. L’action du « Touring Club de France »[5] est particulièrement intense à cette époque. Les plus aisés vont pouvoir bénéficier de la construction d’hôtels-restaurants et d’établissements luxueux à Gérardmer ou au Markstein.
Les transports (trains spéciaux, services d’autocars…) vont se développer et desservir tout le massif. Dès les années 1930, la voiture supplante le tram. Jules Perrigot, l’influent inventeur du code de la route et président de l’Automobile-Club Vosgien travaille à la mise en valeur du tourisme dans le Massif. Très vite, il s’agit de faire la promotion des offres de découverte et de nombreux guides touristiques et guides routiers sont édités. En 1921 sort la première et célèbre Carte panoramique de la chaine des Vosges de Saverne à Servance dressée par Paul Testard. C’est également, la grande période des affiches des Chemins de fer de l’Est qui figent pour longtemps la représentation de l’hiver et des Vosges dans l’imaginaire collectif.
Dès 1919, le tourisme est considéré comme une grande cause nationale car « l’action des syndicats d’initiative augmente la richesse nationale ».[6] Des organisations pour le développement du tourisme dans le Massif des Vosges voient le jour notamment « La Fédération thermale et climatique des Vosges et de la région de l’Est » qui avait son siège à Strasbourg. « Il n’y a plus de Vosges (…) , notait le Télégramme des Vosges, les Alsaciens et les Lorrains ont fait disparaître la barrière fictive qui trop longtemps a séparé les deux régions. » [7]
Une brochure, tirée à 100 000 exemplaires devait faire connaître les Vosges en France et à l’étranger. La Fédération des 23 syndicats d’initiative « Lorraine - Vosges - Alsace » dont le siège social est à Strasbourg publie chaque année une brochure d’information imprimée par Paul Testard et intitulée : Les Vosges, Tourisme et Villégiatures, stations thermales et climatiques, liste des hôtels, villas et logements à louer dans les Vosges. En 1933, Camille Picard, député des Vosges et conseiller du Commerce extérieur de la France affirme « que la France est une terre idéale pour le tourisme, encore fallait-il améliorer sans cesse la qualité de l’accueil, mettre l’offre à la portée de toutes les bourses, inciter les français à passer leurs vacances en France afin d’empêcher une fuite trop importante de capitaux, faire une publicité active pour cette activité qui représentait alors 25% du commerce extérieur de la France » [8].
Les Trente glorieuses (1945-1975) : L’aménagement touristique.
Les Trente glorieuses et la société de consommation vont accélérer l’aménagement touristique du Massif des Vosges. L’apparition des petits modèles de voiture et la construction de routes touristiques vont totalement modifier les paysages de montagne. Des plans quinquennaux de réalisation de routes touristiques sont mis en place. Ainsi le département du Haut-Rhin construit au cours des années 1960, la route du Gaschney et la route du Lac Vert. A partir de 1969, le projet de route du Petit Ballon et sa jonction avec le Boenlesgrab verra les premières mobilisations contre la construction de nouvelles routes. En effet, l’aménagement et le facile accès vers les sommets et les panoramas a très vite entrainé une forte fréquentation et des menaces pour les fragiles milieux naturels. D’autant plus que le massif est également très fréquenté en hiver. Les jeux olympiques d’hiver de 1960 à Squaw Valley et les exploits des trois sœurs Leduc de Ventron ont été un formidable accélérateur du ski pour toutes et tous. Le développement des sports d’hiver a fait passer en une génération les populations de montagne de la misère à la richesse. Ventron et la Bresse ; le Markstein et le Schnepfenried connaissent un développement considérable. A partir des années 1960, le Massif des Vosges va connaître une explosion de l’équipement des remontées mécaniques. Les installations passent d’une petite dizaine à plus de 75 en 1975 et à 180 en 1980. D’abord des remontes pentes puis des téléskis et même des télésièges. Le 5 octobre 1961, était créée par Jean-Marie Remy et ses deux frères René et Michel la société «Remy et fils – Société pour le développement du Tourisme et des Sports d’hiver à La Bresse» qui déboise en 1964 un vaste espace forestier au Chitelet et y installe dès 1965 les premiers télésièges.
Il faut vite structurer la formation du personnel. L’histoire de la formation hôtelière à Gérardmer est très intéressante puisqu’il passe de centre d’apprentissage féminin à sa création en 1942 à centre d’apprentissage mixte en 1956, puis à collège d’enseignement mixte en 1967, Lycée d’enseignement professionnel en 1977 et lycée polyvalent en 1992.
Les pouvoirs publics vont se charger de faire la promotion des produits du massif et notamment des fromages et inaugurent le 16 juin 1968 « La route du fromage ».
Les années 1970 et 1980 : Une radicalisation du tourisme et les premiers effets secondaires.
Le tourisme hivernal se porte bien au tout début des années 1970 longtemps considérées comme celles des records en matière d'épaisseur maximale du manteau neigeux. En 1984, la fédération régionale de ski regroupe un ensemble comprenant Alsace, Vosges, Territoire de Belfort et Franche-Comté. Avec environ 5 000 compétiteurs, le Massif des Vosges demeure un bastion du ski français. Le Markstein a accueilli la Coupe du monde de ski alpin, à deux reprises. La légende Ingemar Stenmark y a remporté deux des trois slaloms. Environ 15 000 personnes étaient venues voir cela en 1983. On aménage encore des pistes et le développement du ski-loisir reste prometteur avec l'apport des skieurs du Benelux. Il faut faire face à une forte fréquentation hivernale du Massif et de nombreux drames et d’accidents vont entraîner l’organisation des secours. Trois Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM) sont crées successivement : 1973 à Cornimont Travexin (88), 1974 à Xonrupt-Longemer (88), 1985 à Munster (68). [9]
L’Association des Fermes-Auberges du Haut-Rhin est créée en 1971 à l’initiative des fermiers-aubergistes eux-mêmes, notamment par un petit noyau issu du massif du Petit-Ballon, sous l’impulsion de la Chambre d’Agriculture du Haut-Rhin. Elle a été fondée sur le principe de la double activité, agricole et touristique, donnant naissance à un nouveau concept agro-touristique. Le but de l’association est de rassembler et mobiliser les fermiers-aubergistes, afin de définir une politique de développement cohérente et structurée. En 1974, lors du congrès de Lapoutroie, la dénomination « ferme-auberge » prend une dimension nationale en devenant une formule de diversification de l’exploitation agricole [10]. La chambre d’agriculture du Haut-Rhin recrute en 1976, le jeune et dynamique Jean Klinkert [11] qui devient chef du service « tourisme et propagande » pour promouvoir les fermes auberges. Le succès est au rendez-vous, c’est le début du célèbre « repas marcaire » qui va vite devenir populaire ce qui pousse l’association des fermes-auberges du Haut-Rhin à définir sa propre charte en 1992 et s’émanciper du label national plus exigeant. Mais très vite vont se poser des questions d’authenticité. L’évolution des attentes des consommateurs vont encourager l’association à mener une réflexion sur le positionnement et l’approvisionnement des fermes-auberges, prenant en compte l’antériorité du concept et la fonction d’accueil touristique en zone de montagne tout en veillant à la viabilité économique de modes d’exploitation reposant sur la pluriactivité. Les années 1970 c’est aussi le début du fleurissement organisé de la montagne encouragé par les concours de fleurissement et les instances agricoles et touristiques mais la tendance est à la conciliation des enjeux économiques, patrimoniaux et environnementaux.
En 1975, est créé le Parc naturel régional des Vosges du Nord puis en 1989, le Parc naturel régional des Ballons des Vosges grâce à la volonté de son président fondateur Jean-Paul Fuchs. En 1977, est créé le premier Comité Régional du Tourisme par le vosgien Jean Vilmain qui fédéra autour de lui des projets communs à la Lorraine et à l’Alsace. Le 22 novembre 1977, fût promulgué une « Directive sur l’aménagement et la protection de la montagne» qui visait à maîtriser davantage le foncier. Le zonage des massifs, la réglementation pour les remontées mécaniques et le travail des saisonniers, tout comme d'ailleurs les dispositions générales pour l'aménagement du Massif Vosgien et des autres montagnes françaises sont toujours régis par la loi no 85-30 du 9 janvier 1985 dite « Loi Montagne » relative au développement et à la protection de la montagne. A partir des années 1981, une place de plus en plus grande est donnée au tourisme culturel et thématique : tourisme de mémoire ; écomusées, musées du bois, musées du textile voient le jour.
Les années 1990 et 2000 : Le tourisme devient systémique.
A partir des années 2000, une nouvelle définition du tourisme se formalise : « le tourisme est un système d’acteurs, de pratiques et d’espaces qui participent à la recréation des individus par le déplacement et l’habiter temporaire hors lieux du quotidien qui repose sur quatre piliers : le repos ; la découverte ; le jeu ; le shopping » [12]. Mais qu’en est-il de l’altérité ? de la rencontre véritable ? De plus en plus, les nuisances (dégradations des sentiers ; bruit, dérangement de la faune…) sont mises en avant. Les organismes de tourisme ne peuvent plus se contenter de faire de la promotion chacun de son côté, il est décidé d’instaurer une gouvernance du tourisme à l’échelle du Massif et de veiller à une cohérence des stratégies touristiques. D’autant plus que des années sans neige et la fermeture des usines textiles vont totalement modifier l’économie montagnarde obligée de se diversifier. L’étude historique des années de structuration de la gouvernance touristique du Massif des Vosges mériterait elle-même une conférence. Damien Parmentier a retracé toute cette période dans le dernier chapitre de son ouvrage Vosges, Massif d’histoire, terre de liberté paru en 2007 [13].
Entre 2010 et 2020 : le tourisme devient « essentiel » pour l’économie mais tellement fragile
En 2013, le tourisme a généré plus de 9 900 emplois dans le Massif des Vosges, soit 5,6 % de l’ensemble des emplois du territoire [14]. Les Hautes-Vosges constituent le cœur touristique du massif, ce territoire comprend la plupart des stations de sports d’hiver et les sites les plus emblématiques. Il concentre 36 % de l’emploi touristique du massif. Dans les Hautes-Vosges, 9,9 % des emplois sont liés à la fréquentation touristique. Le tourisme représente 4 % de la richesse dégagée du Massif Vosgien soit 280 millions d’euros. À titre de comparaison, la richesse dégagée par l’industrie du textile et de l’habillement est de l’ordre de 120 millions d’euros, et de 200 millions d’euros dans l’industrie du papier et du carton.
En 2019, selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, le tourisme serait devenu « la première industrie mondiale » avec une part du PIB mondial dépassant les 10% (CA 1 700 milliards d’euros) et une part comparable de l’emploi mondial. Ce chiffre confirme que le tourisme est devenu un fait de civilisation quasi universel. Nous sommes près de 8 milliards d’habitants sur terre et notre propension à faire du tourisme est grandissante mais les limites sont atteintes. Que ce soit au niveau mondial ou au niveau local : des saturation localisées mais emblématiques sont clairement visibles. L’émergence d’une « tourismophobie » devient visible et audible dans certains territoire très fréquentés. Notons cependant que les populations qui dénoncent le surtourisme ou les nuisances sonores dans leur lieu de vie sont aussi à d’autres moments des touristes qui peuvent provoquer des situations de rejet dans certains lieux qu’ils visitent durant leurs vacances. La dépendance économique au tourisme devient dangereuse car cette activité domine trop certains territoires et il devient nécessaire d’aider les commerces non spécifiquement touristiques et de favoriser la création de logements permanents.
De plus, le tourisme est devenu un contributeur majeur aux grands dérèglements planétaires (climats et écosystèmes…) ce qui pousse en aout 2019, l’OMT à s’annoncer «déterminée à faire en sorte que cette croissance continue soit gérée de manière responsable et durable et que le tourisme soit considéré à juste titre comme un moteur essentiel du développement social et économique, de la création d’emplois et de l’égalité ». Au niveau local des pistes d’adaptation ont été proposées. Par exemple, pour mieux gérer les lieux touristiques, endiguer et réguler les flux. L’aménagement des lieux emblématiques comme le Col de la Schlucht, en fait partie. Sans les acteurs du tourisme, le tourisme ne serait pas possible. Un exemple intéressant est constitué des accompagnateurs en moyenne montagne, des professionnels polyvalents et compétents, qui contribuent à gérer les flux de visiteurs et à transmettre les valeurs de la montagne mais dont la viabilité économique reste fragile car dépendante de la météo et de la demande des visiteurs. Il est également important de souligner l’énorme apport des hôteliers qui n’ont de cesse d’investir dans leurs établissements. La situation pandémique en cours ne peut que nous interroger sur la difficulté de ceux qui entreprennent et investissent en montagne. D’autres héros de la montagne sont les agricultrices et agriculteurs de montagne. Par leur travail quotidien, ils façonnent nos paysages et nous offrent les meilleurs produits de la montagne. Le réseau des fermes-auberges du Massif des Vosges compte actuellement 56 établissements : 42 dans le Haut-Rhin ; 8 dans le Bas-Rhin et 6 dans les Vosges. L’offre proposée par ces établissements correspond aux attentes des clients et le succès est au rendez-vous mais les défis sont nombreux. La « ferme-auberge du futur » s’apprête à renforcer ses liens avec les prestataires connexes et les acteurs du territoire, mais également à s’adapter aux enjeux environnementaux et à s’engager sur les économies des ressources en eau et d’énergie.
En 2011, sous l’impulsion du Comité de Massif des Vosges, considérant le tourisme comme une carte maîtresse pour le développement économique de la montagne, une stratégie touristique visant à promouvoir de manière plus ambitieuse la destination a été structurée autour de 5 filières. La stratégie touristique du Massif des Vosges a donné lieu en décembre 2014 à un Contrat de Destination signé pour 5 ans (2014-2018) avec un budget de 700 000 € par an et le soutien financier de l’Europe, de l’État et des collectivités partenaires de la convention interrégionale du Massif des Vosges. La stratégie pilotée par le Commissariat à l’aménagement et à la protection du Massif des Vosges s’inscrit dans le cadre de la politique de la montagne et du schéma de massif 2014/2020. [15]
Les Parcs naturels régionaux s’inscrivent également dans cette stratégie. Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges inscrit dès 2012 dans sa nouvelle charte [16] les enjeux de l’écotourisme [17] et de la Charte Européenne du Tourisme Durable. Les Parcs ont fait le choix de l’écotourisme dans lequel le développement est conjugué à la préservation et à la découverte de la nature. Généralement pratiqué en petits groupes ou individuellement, ce type de tourisme privilégie l’observation, l’interprétation, l’éducation et l’étude des milieux naturels.
2020-2021 - Une transition vers le post-tourisme ? des mesures pour un autre tourisme sont-elles possibles ?
La pandémie en cours du Covid-19 a mis à jour la totale vulnérabilité du « système tourisme » et a complètement bouleversé les expériences touristiques.[18]
Pour voir plus loin, il s’agit de faire confiance aux infinies capacités d’adaptation dont témoigne l’histoire du tourisme dans le Massif des Vosges.
"Actes de la journée d’études transvosgiennes de Gérardmer du 16 octobre 2021" in revue "Rencontres transvosgiennes" n° 12, 2023
Notes
[1] Rémy Knafou, Réinventer le tourisme, sauver nos vacances sans détruire le monde, éditions du Faubourg , 2021, p. 23-25
[2] Club vosgien de Strasbourg, 1872-1997. Une passion qui dure, chap. I, « L'histoire générale du Club », Strasbourg, 1997, p. 9-44
[3] Claude Kauffmann et Grégoire Gauchet, Histoire des sports d’hiver et du ski en Alsace, Éditions du Belvédère, 2016.
[4] Les cent ans des Amis de la Nature 1912-2012 ; la chronique d’une belle histoire http://www.amis-nature.org/spip.php?rubrique167
[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Touring_club_de_France
[6] « Vosges, terre de tourisme, du siècle de Montaigne à nos jours, 1500-2000 », Actes du colloque d’Épinal 10 et 11 mai 2011, Conseil Général des Vosges, p. 59
[7] « Chroniques des Vosges, Tourisme vosgien. Constitution de la Fédération des Vosges », Le Télégramme des Vosges, 4e année, n°825, 15 mars 1921, p.3 cité dans « Vosges, terre de tourisme, du siècle de Montaigne à nos jours, 1500-2000 », Actes du colloque d’Épinal 10 et 11 mai 2011, Conseil Général des Vosges, p. 59
[8] « La France, Patrie du tourisme », L’Express de l’Est, 13 juillet 1933 cité dans « Vosges, terre de tourisme, du siècle de Montaigne à nos jours, 1500-2000 », Actes du colloque d’Épinal 10 et 11 mai 2011, Conseil Général des Vosges, P. 64
[9] Aude Perrin. La prise en charge des urgences sur la zone de montagne des Vosges: état des lieux, évaluation, perspective d’avenir. Thèse, 2005. https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01733257/document
[10] https://www.fermeaubergealsace.fr/index.php/fr/un-peu-d-histoire/5-l-association-des-fermes-auberges
[11] https://www.lalsace.fr/amp/actualite/2017/07/31/jean-klinkert-sur-la-ligne-bleue-des-vosges
[12] Rémy Knafou et Mathis Stock, article « Tourisme », Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, sous la direction de Jacques Lévy et Michel Lussault, 2003, éd. Belin.
[13] Damien Parmentier, Vosges Massif d’histoire, terre de liberté, Éditions La Nuée Bleue, 2007
[14] Audrey Eichwald et Steve Piralla, Insee Analyses Grand Est, numéro 48, paru le 07/07/2017
[15] https://www.massif-des-vosges.com/01-chiffres-cles-2013.pdf
[16] https://issuu.com/parcdesballons/docs/doc_synthesebd_juin2012
[17] https://www.parcs-naturels-regionaux.fr/les-enjeux/tourisme/tourisme-et-activites-de-loisirs-dans-les-parcs-naturels-regionaux
[18] Rémy Knafou, Réinventer le tourisme, sauver nos vacances sans détruire le monde, éditions du Faubourg , 2021, p. 124
Informations sur l'auteur : Caroline CLAUDE-BRONNER, fondatrice de Chemins Bio en Alsace, guide conférencière diplômée en Histoire, fille de vignerons alsaciens, passionnée par sa région, vous propose ses services de guidage et d'accompagnement dans la bonne humeur et le respect de l'environnement pour tout public.