Les Chevaliers Teutoniques en Alsace

Lors de nos balades en Alsace, on retrouve dans les villes et lieux-dits, de nombreuses mentions de commanderies, rues, auberges et terroirs des Chevaliers Teutoniques. Mais qui étaient ces chevaliers à la Croix Noire ? Que venaient-ils faire en Alsace ? Et que reste-t'il d'eux ? 

Tannhäuser revêtu du manteau blanc à la croix noire des Chevaliers Teutoniques - Codex Mannesse ( Manuscrit de poésie lyrique enluminé  ( 1310-1340) -Bibliothèque de l'Université de Heidelberg
Tannhäuser revêtu du manteau blanc à la croix noire des Chevaliers Teutoniques - Codex Mannesse ( Manuscrit de poésie lyrique enluminé ( 1310-1340) -Bibliothèque de l'Université de Heidelberg

La fondation de l'Ordre Teutonique 

Les chevaliers Teutoniques font partie des ordres religieux et militaires fondés en Terre Sainte lors des Croisades. Leur nom complet est "Ordre des chevaliers Teutoniques de l’hôpital Sainte-Marie de Jérusalem", ou en allemand : "Deutscher Ritterorden" ou encore en latin "Ordo Sanctae Mariae Teutonicorum". Ce nom souligne le caractère strictement national de l’ordre, à la différence des Hospitaliers de Saint-Jean ou des Templiers. L’ordre Teutonique fut initialement un hôpital de campagne fondé en Terre sainte, devant les murs de Saint-Jean-d'Acre, lors du siège de la ville au commencement de la troisième croisade en 1190 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et de Lübeck pour soigner leurs compatriotes. À l’instigation de l’évêque Wolfgar d'Erla, l'ordre est reconnu comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III.

L'expansion de l'Ordre Teutonique

À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire entre septembre 1197 et février 1198. C'est entre ces deux dates que l'hôpital des Allemands devint un ordre militaire et obtient la reconnaissance officielle du Pape Innocent III le 19 février 1199 par la bulle Sacrosancta Romana. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands, teutons. Ce sont les dons des malades et des princes allemands et notamment l'appui du duc Frédéric de Souabe, frère de l'empereur Frédéric Barberousse (mort sur la route de la croisade) qui permettent de financer la défense d'une section de mur par l'ordre, puis de deux tours et enfin de plusieurs villes en Terre Sainte. Petit à petit, l'ordre se dote d'une force de frappe militaire importante et participe aux guerres contre les Maures. Très vite l'ordre Teutonique possède de nombreuses terres et fermages, moulins et scieries en Europe. L'ordre pouvait également s'appuyer sur une organisation étonnement moderne et efficace, les grands maîtres étaient choisis pour leurs qualités d'organisateurs. C'est cette force qui convaincra les papes et les empereurs de miser sur eux pour conquérir les États baltes. En 1226, Empereur Frédéric II du Saint-Empire, par la Bulle d'or de Rimini, octroye à l'Ordre de devenir souverain sur les territoires qu'il conquiert.

Les Commanderies teutoniques du bailliage Souabe-Alsace-Bourgogne au XIIIe siècle
Les Commanderies teutoniques du bailliage Souabe-Alsace-Bourgogne au XIIIe siècle

Les commanderies du bailliage Souabe-Alsace-Bourgogne

Les Chevaliers Teutoniques jouent un rôle important en Alsace. Les Frères Chevaliers sont tous de souche noble. On compte dans les Commanderies de notre région des frères issus des familles les plus distinguées. Le bailliage teutonique Souabe-Alsace-Bourgogne est crée en 1220 sous le grand maître Hermann von Salza. C'est une circonscription territoriale de l'ordre teutonique regroupant ses possessions en Alsace, duché de Souabe et dans la partie germanophone du royaume de Bourgogne. Ce qui correspond aux territoires actuels de l'Alsace, du Bade-Wurtemberg (moins la partie nord, dépendant du bailliage de Franconie), de la Souabe bavaroise et de la Suisse alémanique. De 1235 à 1288, le bailliage a son siège à Rouffach près de Colmar, en Alsace. De 1288 à 1455, il est transféré au château de Beuggen près de Rheinfelden (pays de Bade), puis, en 1455, à Altshausen près du lac de Constance. À certaines époques, il est considéré comme le plus riche des bailliages de l'ordre. Il comprend pour la partie alsacienne les commanderies de Kaysersberg, Rixheim-Mulhouse, Rouffach-Guebwiller, Andlau et Strasbourg.

Actuel Hôtel de Ville de Rixheim, anciennement Manufacture de papiers Peints Zuber et commanderie des Chevaliers teutoniques jusqu'à la Révolution Française.
Actuel Hôtel de Ville de Rixheim, anciennement Manufacture de papiers Peints Zuber et commanderie des Chevaliers teutoniques jusqu'à la Révolution Française.

La commanderie Rixheim-Mulhouse fondée en 1232

En 1232, par une donation de Ruediger Rufus, une commanderie teutonique s'installe à Mulhouse ; vers la même date, à Rixheim, des bâtiments agricoles sont construits au centre de vastes propriétés. La Commanderie actuelle conserve encore des vestiges de ces constructions, en particulier des caves médiévales voûtées sous l'aile gauche et un bel escalier à vis en pierre. L'ordre détient, le monopole des moulins à Mulhouse et, à partir de 1349, le patronage de l'église paroissiale. Il percevait également, en tant que collateur, une part importante de la dîme : grosse dîme, dîme d'enclos et dîme de sang. A l'arrivée de la Réforme à Mulhouse (1527), les chevaliers teutoniques quittent progressivement cette ville et la Commanderie est transférée à Rixheim. Après bien des aléas, notamment plusieurs épisodes guerriers en Alsace, la confiscation temporaire des biens de l'Ordre par Louis XIV, le commandeur de Rixheim Philippe Antoine De Montjoie obtient du Grand Maître de l'Ordre en 1733 l'autorisation et le financement pour construire un nouveau bâtiment digne de son affectation. Jean-Gaspard Bagnato, architecte de l'ordre, soumet des plans et réalise les travaux à partir de 1735. La construction a de l'allure : c'est sans conteste la plus imposante du XVIIIème siècle en Haute Alsace. Au fond de la cour d'honneur, la Commanderie présente deux niveaux, surmontés d'un étage de combles. De part et d'autre sont les communs. En conformité avec sa destination religieuse, l'architecture est d'un sobre classicisme, mais la présence de têtes sculptées aux clés des fenêtres, la virtuosité des plafonds stuqués et surtout le vaste parc à l'arrière apportent une note de fantaisie. La Révolution entraîne le départ des commandeurs ; tour à tour lieu de cantonnement pour des troupes de passage, magasin à fourrages, prison en 1793 puis hôpital militaire à partir d'avril 1794, l'édifice est finalement vendu comme bien national le 19 Mars 1797. L'industriel mulhousien, Hartmann Risler y installe une manufacture de papiers peints. C'est enfin Jean Zuber, le principal associé de ce dernier, qui rachète en 1802 la totalité des parts de la société et lui donne la raison sociale "Jean Zuber et Cie" sous laquelle elle est devenue célèbre. C'est ici, à partir de ce moment, que sont créés les célèbres décors panoramiques qui ont, en particulier, fait la renommée de l'entreprise dans le monde entier. Le bâtiment sert alors à la fois d'atelier de fabrication, principalement dans les deux ailes, et de maison d'habitation pour la famille Zuber. L'utilisation industrielle des locaux n'entraîne pas de transformations notables, si ce n'est dans les ailes du bâtiment. Restaurée une première fois en 1980, la Commanderie est rachetée par la ville de Rixheim en février 1984 et entièrement réhabilitée pour recevoir en septembre 1986 les services de la mairie.La fabrication des papiers peints par l'entreprise Zuber se poursuit encore aujourd'hui dans l'aile gauche tandis que l'aile droite abrite, depuis 1983, le très beau Musée du Papier Peint.

De 1235 à 1288, Rouffach est le siège du bailliage teutonique de Souabe, Alsace et Bourgogne, circonscription territoriale de l'ordre teutonique.
De 1235 à 1288, Rouffach est le siège du bailliage teutonique de Souabe, Alsace et Bourgogne, circonscription territoriale de l'ordre teutonique.

Installation des Teutoniques à Rouffach en 1235

De 1235 à 1288, Rouffach est le siège du bailliage teutonique de Souabe, Alsace et Bourgogne, circonscription territoriale de l'ordre teutonique.

En 1235 les chevaliers de l'ordre teutonique possédaient une commanderie dans le village disparu de Sundheim, au sud de Rouffach, leur chapelle étant consacrée en 1278, dédiée à saint Etienne (emplacement de la ferme de l'hôpital psychiatrique au lieu-dit Sundheimer Muehle). Située hors de l'enceinte de la ville, la commanderie fut attaquée plusieurs fois par des bandes armées, en 1444, en 1525 et finalement le commandeur décida de s'installer intra muros, d'abord rue des Récollets, puis rue de la Gendarmerie où un bâtiment fut élevé en 1572. Le bâtiment actuel porte plusieurs dates montrant les transformations successives : une porte sur la rue, placée à cet endroit après 1960, est datée 1533, avec une marque de tâcheron et deux écus bûchés : elle provient peut-être de l'élévation sur cour où Walter avait vu une porte datée 1511. Sur la rue l'oriel porte la date 1603, les armoiries de l'ordre et des commandeurs Wolff Wilhelm von Weittingen et Georg Wilhelm Thun von Neienburg, mort en 1662 (retaillées vers 1920) . La même date apparaît sur la porte intérieure du passage d'entrée. Sur la cour une dalle à deux écus bûchés a été remployée au-dessus de la porte de la tourelle d'escalier, gravée d'une inscription : moi, Wolff Guillaume de Weittingen, commandeur de l'ordre teutonique à Rouffach, je l'ai fait de ma propre main, 1607. Une porte de cellier sous le passage d'entrée est datée 1618. Cette commanderie ne comprenait pas de chapelle car les chevaliers purent utiliser une partie de la nef de l'église conventuelle des franciscains, où ils se firent enterrer. Au 18e siècle ils s'installèrent dans la propriété de M. De Brosse (11 rue R. Poincaré).

L'ancienne propriété des Teutoniques à Kaysersberg - photographie octobre 2020 : www.cheminsbioenalsace.fr
L'ancienne propriété des Teutoniques à Kaysersberg - photographie octobre 2020 : www.cheminsbioenalsace.fr

Installation à Kaysersberg en 1295

En 1295, les chevaliers teutoniques acquirent à Kaysersberg une maison du chevalier Walter de Kaysersberg et y  installent une commanderie. A partir de 1480 un prêtre est cité comme administrateur. Les revenus de la commanderie étaient peu importants. Elle fut pillée par les rustauds en 1525 puis fut par la suite administrée par les commanderies de Strasbourg, Rouffach et Andlau.

La ruelle des Chevaliers Teutoniques à Kaysersberg - Ditschagassel - actuelle rue de l'ancienne gendarmerie
La ruelle des Chevaliers Teutoniques à Kaysersberg - Ditschagassel - actuelle rue de l'ancienne gendarmerie

 

Depuis la fin du 16e siècle, la commanderie de Kaysersberg n'était plus qu'un domaine de rapport loué par les différents commandeurs qui en avaient la charge. Elle a ponctuellement servi de refuge aux moniales d'Alspach. Avant la Révolution, les bâtiments se composaient d'une enceinte avec 3 maisons, 2 jardins, 2 cours et une chapelle dédiée à saint Sébastien (dont un vitrail, représentant le saint est actuellement conservé dans la chapelle Saint-Michel). Devenue bien de la nation le 17 messidor de l'an IV, la commanderie fut vendue pour 4000 livres à Franz Gsell. Elle abrita entre autres une tonnellerie et une brasserie. La chapelle (dont le choeur a été détruit) et les 2 corps de bâtiments subsistants ont été complètement remaniés en logements et partagés en 2 propriétés. Il subsiste quelques baies gothiques et Renaissance anciennes dans les élévations. La ruelle des Chevaliers Teutoniques en témoigne encore.

La chapelle de la commanderie d'Andlau
La chapelle de la commanderie d'Andlau

La commanderie d'Andlau fondée en 1312

L’Ordre Teutonique s’est installé à Andlau en 1312 dans le site actuel. Après les désordres des guerres du 17ème siècle, il fallait refaire le bâtiment. En 1741 et 1742, Jean-Gaspard Bagnato, Architecte de l’Ordre reconstruisit les deux ailes qui abritaient la chapelle et le pressoir avec chambres à l’étage. Le corps de logis principal fut reconstruit entre 1781 et 1787 par son fils François Antoine d’après son projet de 1773. L’Ordre teutonique fut supprimée et les bâtiments vendus à la fin du 18ème siècle. Son avant-dernier propriétaire fut le Chocolat Schaal. En 1946 les Frères de la Doctrine Chrétienne de Matzenheim y installent un CEP Centre éducatif et professionnel qui continue son travail de nos jours.

A Boersch, il existe une maison appelée Maison du commandeur de l'Ordre teutonique datant de la fin du XVe siècle. 

Plan et relief du Couvent des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Strasbourg en 1630, lieu initial d'installation des Teutoniques à Strasbourg et actuelle Ecole Nationale d'Administration
Plan et relief du Couvent des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Strasbourg en 1630, lieu initial d'installation des Teutoniques à Strasbourg et actuelle Ecole Nationale d'Administration

Les Teutoniques à Strasbourg

En 1328, le pape Jean XXII nomme Berthold de Bucheck (Grand Commandeur de l’Ordre pour le bailliage de Souabe-Alsace-Bourgogne) évêque de Strasbourg. Mais le Grand-Chapitre, surtout composé de nobles et d’hommes d’églises fortunés, avait de son côté élu le prévôt Gebhard de Fribourg issu de ses rangs. Berthold disposait d’une puissance financière et militaire considérable, susceptible d’en imposer, à la fois, au Magistrat de Strasbourg et à son Grand-Chapitre. De ce fait, il réussit à faire annuler, par celui-ci, l’élection de son compétiteur et à faire approuver sa propre candidature. Le 11 décembre 1328, il fait son entrée dans la ville, avec six cents chevaliers teutoniques. En vue de rétablir la discipline ecclésiastique, il convoqua un synode diocésain, et décréta que tous les clercs bénéficiaires devaient se faire ordonner, avant d’exercer leur ministère. Cette mesure lui valut l’opposition farouche du Grand-Chapitre, qui en vint à faire enlever l’évêque par des hommes d’armes. Berthold fut ainsi emprisonné durant seize semaines, d’abord au château de Waldeck, proche de Sarreguemines, et possession des seigneurs de Kirkel-Saarwerden, puis dans celui de Kirkel, proche de Deux-Ponts, dans le Palatinat. Il ne fut libéré que contre rançon. Le pape dut intervenir pour casser la capitulation que le Grand Chapitre lui avait imposée. C’est sous l’épiscopat de Berthold que la peste noire, venant de Suisse, ravagea tout le pays, de Bâle à Wissembourg, progressant inexorablement, vers le nord, tout au long de l’année 1349. On admet qu’elle faucha environ le tiers de la population. Ayant d'énormes dettes envers les Juifs, il participa activement au massacre de la Saint-Valentin en 1349, lors de l'assassinat barbare de près de 2 000 Juifs, brulés vifs dans leur propre cimetière. En 1340, il édifia une chapelle dédiée à sainte Catherine, dans le bas côté sud de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, qu’il se destinait comme lieu de sépulture. Sainte Élisabeth de Hongrie, très vénérée par l’Ordre Teutonique, figure sur un vitrail. Les armes de l’évêque sont représentées sur un linteau au-dessus d’une porte et aussi sur un vitrail. L’évêque Berthold mourut à Molsheim, le 24 novembre 1353, peu après avoir reçu la visite de l’empereur Charles IV de Luxembourg (1316-1378). Les teutoniques étaient installés à Strasbourg jusqu'au XIVe siècle. C'est l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui prend leur suite. Les bâtiments reçoivent alors le nom de "commanderie Saint-Jean" et y installe un hôpital en 1520. La façade peinte en trompe l’œil qui encadre le portail central date de cette époque. Les chevaliers de Saint-Jean quittent la place au XVIIe siècle. Le bâtiment sera réutilisé un siècle plus tard et transformé en "maison de force" : créée en 1744, la prison sera utilisée jusqu’en 1988. La commanderie connaît alors une nouvelle affectation : elle abrite désormais l’École nationale d’administration.

 Les Commanderies teutoniques du bailliage aux XVIIe et XVIIIe siècles
Les Commanderies teutoniques du bailliage aux XVIIe et XVIIIe siècles

La fin de l'ordre en Alsace

Au XVIe siècle, la Réforme protestante en Suisse entraîne la sécularisation d'une partie des commanderies helvétiques. À la fin du XVIIe siècle, le roi de France annexe l'Alsace et impose son autorité temporelle, supérieure à celle de l'ordre teutonique qui avait le statut de principauté ecclésiastique dans le Saint-Empire. La Révolution française met fin aux droits féodaux de l'ordre en Alsace. En 1806, la dissolution du Saint-Empire entraîne la disparition de l'ordre comme puissance temporelle : ses domaines sont sécularisés et partagés entre le grand-duché de Bade, le royaume de Wurtemberg et le royaume de Bavière.

Le Grand Cru Steinert à Pfaffenheim marqué par l'héritage des Teutoniques https://www.riefle.com/Galerie-Photos/Paysages-viticoles/
Le Grand Cru Steinert à Pfaffenheim marqué par l'héritage des Teutoniques https://www.riefle.com/Galerie-Photos/Paysages-viticoles/

Que reste-t'il des Teutoniques en Alsace ?

Lors de nos balades alsaciennes, on retrouve des rues, des auberges ou des lieux-dits en rapport avec les Chevaliers Teutoniques. On peut noter en particulier, l’extraordinaire capacité de ces ordres de chevaliers à s’installer à proximité de terroirs viticoles exceptionnels. En véritables entrepreneurs, ils savaient repérer les potentiels à la fois qualitatifs et commerciaux. Encore aujourd’hui, leur histoire est palpable dans le paysage et même dans certains vins.

Ainsi l'actuel Grand Cru Steinert à Pfaffenheim est marqué par la présence des Teutoniques. "Dès le Haut Moyen Age, le territoire de l'Obermundat, dont Pfaffenheim fait partie, constitue un des celliers de l'évêché de Strasbourg. La commune, dont le nom signifie demeure des moines, et le Steinert, qui évoque l'aspect pierreux du terrain, étaient prédestinés à devenir les fournisseurs privilégiés des communautés religieuses qui voyaient dans le pierre le symbole des forces mystérieuse et la veine par laquelle la terre communique sa substance organique à la plante. Les abbayes de Lautenbach, de Colmar ou de Bâle ; les chevaliers teutoniques de Rouffach ou les princes évêques de Strasbourg revendiquent dès le XIIe siècle des possessions dans le Steinert ou se font servir ses vins capiteux à leur table." Extrait de l'article de Victor Canales, Le Grand Cru Steinert. D'autres terroirs alsaciens sont concernés : à Andlau, à Boersch, aux environs de Kaysersberg...

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Informations sur l'auteur

Caroline CLAUDE-BRONNER fondatrice de Chemins Bio en Alsace , guide-conférencière nationale diplômée en Histoire, fille de vignerons alsaciens, passionnée par sa région, je vous propose mes services de guidage et d'accompagnement dans la bonne humeur et le respect de l'environnement pour tout public, du junior au senior.

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